• Opéra Garnier

     Le Palais Garnier est la treizième salle d'Opéra à Paris depuis la fondation de cette institution par Louis XIV en 1669. Sa construction fut décidée par Napoléon III dans le cadre des grands travaux de rénovation de la capitale menés à bien sur son ordre par le baron Haussmann. L'Opéra fut mis au concours et Charles Garnier, jeune architecte inconnu de 35 ans, remporta l'épreuve. Les travaux durèrent quinze ans, de 1860 à 1875, interrompus par de nombreuses péripéties, dont la guerre de 1870, la chute du régime impérial et la Commune.

    Le Palais Garnier fut inauguré le 15 janvier 1875...

     

    La façade principale de l'Opéra (totalement rénovée en 2000)

      

    Le grand escalier, la bibliothèque-musée

    La nef du grand escalier est un des lieux les plus célèbres du Palais Garnier. Bâtie en marbres de différentes couleurs, elle abrite les degrés de l'escalier à double révolution qui mène aux foyers et aux différents étages de la salle de spectacle.
    Le grand escalier est lui aussi un théâtre, théâtre mondain où se croisait au temps des crinolines un public choisi. Le plafond peint évoque, sur ses quatre parties, différentes allégories de la musique. On remarque, en bas de l'escalier, les deux torchères en bronze, grandes figures de femmes tenant des bouquets de lumière.

    Les collections de la bibliothèque-musée (Bibliothèque Nationale de France) conservent tout le passé de l'Opéra depuis trois siècles.
    Les salles du musée présentent tout au long de l'année des expositions temporaires thématiques et une galerie permanente rassemblant peintures, dessins, photographies et de petites maquettes de décors en volume. La bibliothèque-musée est située dans la Rotonde de l'Empereur, pavillon ouest flanquant la façade principale, à l'origine destiné au service du souverain. Après la chute de l'Empire, les locaux ne furent jamais terminés, on y voit encore l'appareillage massif de blocs de pierres tel qu'il était en 1870.

                                                    

    Les foyers

    Lieux de promenade des spectateurs pendant l'entracte, les foyers sont très vastes et très richement décorés. La voûte de l'avant-foyer est couverte de charmantes mosaïques sur fond or aux couleurs chatoyantes. La vue sur la nef du grand escalier est splendide.
    Le grand foyer a été conçu par Garnier comme les galeries des châteaux de l'âge classique. Le jeu des miroirs et des fenêtres accentue encore ses vastes dimensions. Le magnifique plafond peint par Paul Baudry décline des thèmes de l'histoire de la musique. La lyre est l'élément décoratif principal, elle règne sur tout le vocabulaire décoratif, sur les chapiteaux comme sur les grilles de chauffage ou les poignées de porte. Une copie du buste de Charles Garnier par le sculpteur Carpeaux se trouve au centre du foyer, près d'une des fenêtres d'où on découvre la perspective de l'avenue de l'Opéra jusqu'au Louvre.

     

    Le salon du Glacier

    A l'extrémité de la galerie du bar se trouve le salon du Glacier, rotonde fraîche et lumineuse ornée d'un plafond peint par Clairin, une ronde de bacchantes et de faunes, et de cartons de tapisserie illustrant diverses boissons (thé, café, orangeade, champagne…) ainsi que la pêche et la chasse. Terminé après l'ouverture de l'Opéra, ce salon a un très net parfum 1900.

     

    La salle de spectacle

    Rouge et or, éclairée par l'immense lustre de cristal, réchauffée par les teintes franches du plafond de Marc Chagall, la salle de spectacle, dessinée en fer à cheval, à l'italienne, compte 1900 sièges de velours rouge. Le magnifique rideau de scène de toile peinte imite une draperie à galons et pompons or.

     

     

    L'Opéra Garnier en quelques chiffres...

    • Surface: 11237 m2
    • Longueur: 173 m
    • Largeur maximale: 125 m
    • Hauteur du fond de la cuve à la lyre d'Apollon: 73,60 m
    • Grand Escalier: 30 m de hauteur
    • Grand Foyer: 18 m de hauteur, 54 m de longueur, 13 m de largeur
    • Salle: 20 m de hauteur, 32 m de profondeur, 31 m de largeur maximale
    • Poids du lustre: 8 tonnes
    • Scène: 60 m de hauteur (dont 45 m de cintres et 15 m de dessous), 27 m de profondeur, 48,5 m de largeur pour 16 m d'ouverture de cadre 

      Les plans de l'Opéra... (cliquez sur les images pour les voir en taille réelle)

           

                            Accueil                                                Orchestre (1er niveau)                                 Premières loges (2ème niveau)

  • PROGRAMME  DE  LA  JOURNEE

      

    Matinée : Visite du Palais Garnier sous la conduite de Christine Eschenbrenner.

    Après-midi : Découverte des plateaux techniques de l'Opéra Bastille.

     

     

     

        En route pour l'Opéra garnier... dans la bonne humeur!

      

    La grande façade (façade principale Sud), donnant sur la place de l'Opéra et située au carrefour de nombreuses percées haussmanniennes. Garnier a choisi lui-même les quatorze peintres, les mosaïstes ainsi que les soixante-treize sculpteurs devant participer à son ornementation.

    Avant de détailler l'intérieur du palais Garnier, attardons-nous sur les décorations extérieures...

                       

    À la mort de l'architecte, en 1898, il est décidé d'ériger un petit monument à son souvenir et à sa gloire qui est inauguré durant l'année 1903. On l'installe au pied de la rotonde de l'Empereur et en retrait des grilles qui en protègent l'accès. On peut ainsi découvrir un buste représentant Charles Garnier accompagné, de chaque côté, d'un personnage féminin en pied réalisé également en bronze doré. Cet ensemble sculpté est posé sur un socle de pierre supportant un grand cartouche de métal rectangulaire dont la ciselure représente, en creux et dorée à la feuille, le plan du niveau principal de l'Opéra.

                                                        

     

                                                        

     

     

      Les élèves attentifs aux récits de notre guide du jour : Christine Eschenbrenner.

     

    La salle de spectacle et son magnifique rideau de scène rouge!

    C'est la première fois dans l'histoire du Théâtre que des sièges sont tapissés de rouge. Dans les autres théâtres, on utilisait plutôt des couleurs froides, telles que le bleu, le vert, l'argent. A l'époque, il était fréquent que les théâtres brûlent. Or la superstition faisait qu'on évitait le rouge, couleur chaude rappelant le feu. Le rideau de scène, au drapé rouge et or et peint en trompe-l'oeil, est surmonté d'un imposant lambrequin présentant, en son centre, un cartouche. Une devise y figure, choisie par Garnier lui-même, et la mention « ANNO 1669 » rappelle l'époque de la création de l'Académie royale de musique.

     

                                                  

     Les loges latérales et la fameuse loge n°5 du fantôme de l'Opéra...

     

                                 

    Les moindres détails sont soignés, rendant l'ensemble particulièrement impressionnant. Ici des sculptures et une colonne entre les loges...

        

                           

    Dans les années 1960, Malraux décide de changer le plafond de la salle de spectacle. En effet, le précédent (photo de droite) est très dégradé à cause de la fumée dégagé par l'éclairage au gaz et très abîmé suite aux nombreuses restaurations. Le nouveau plafond (photo de gauche), refait par Marc Chagall, est donc prêt en 1964. Cette gigantesque peinture de 240 m² s'inspire du lieu, des spectacles. Elle figure 14 scènes des opéras et ballets les plus célèbres, et représente 4 ans de travail.

    Le lustre fait 8 tonnes. Une fois par an, il est descendu pour être nettoyé.

        

     

     

     Petite photo souvenir sur le grand escalier...

    Le grand escalier, la fierté de son architecte, Garnier. D'après ce qu'on nous a expliqué, il lui tenait particulièrement à cœur. Il conçoit cet escalier tout en lignes sinueuses, en courbes. Garnier tenait aux couleurs de celui-ci. Garnier savait exactement quelles couleurs il voulait pour cet escalier, mais les marbres ne se trouvaient pas en France. Il fait ainsi une sorte de tour du monde pour sélectionner les marbres qu'il souhaite, faisant venir des marbres d'Italie, de Suède, et de nombreux autres pays. L'escalier compte ainsi 24 sortes de marbres, et l'opéra dans son ensemble 45 types de marbre différents.

      

     Les balcons et arcades...

     

                                  

     

     

                       

    Dans la galerie de l'entrée principale, quatre sculptures (ici trois en photos, il manque celle de Rameau) en pierre de grandes dimensions attirent immédiatement le regard. À l'effigie de grands compositeurs des XVIIe et XVIIIe siècles, elles représentent à échelle plus grande que nature et, de gauche à droite, Rameau, Lully, Gluck et Haendel en position assise.

     

    La "Rotonde des abonnés" - Dans sa manière de dessiner l'architecture de l'Opéra, Garnier veut que les abonnés découvrent ce palais un peu comme une fleur qui s'ouvrirait devant leurs yeux. Cette rotonde basse, mal éclairée, dégage une ambiance de mystère.

     

    Au centre de cette rotonde on peut voir une grille d'aération autour de laquelle courent des signes. En regardant avec attention, on peut y lire : "1861-1875 Jean Louis Charles Garnier" : les dates de construction ainsi que le nom de l'architecte. Sans doute par modestie, Charles Garnier n'a signé son œuvre que fort discrètement...

     

    La conception du grand foyer s'inspire des dispositions et de l'inspiration décorative des galeries des châteaux de la Renaissance française du XVI siècle (chateau de Fontainebleau) et du siècle de Louis XIV galerie d'Apollon au louvre, galerie des Glaces à Versailles). Un savant jeu de miroirs et de baies ouvrants sur les rues et façades environnantes vient encore accentuer ses vastes dimensions. Cet endroit est pensé, à l'origine, comme un point de rencontre des spectateurs toutes catégories sociales confondues.

    Le grand foyer comprend aussi de nombreuses peintures. Au plafond on peut voir la représentation de genres de la musique (mythologie, musique champêtre, tragique, scènes bibliques, etc). Quel que soit le sujet, il y a une rapport avec la musique et/ou la danse dans les diverses peintures de cette salle.
    Au XIXe siècle, un instrument de musique symbolisait chaque pays. Cette symbolique est reprise dans des médaillons courant le long du mur droit du grand foyer (côté fenêtres). Ainsi le premier médaillon contient des castagnettes, ce qui représente l'Espagne, puis le tambour représentant la France, le violon l'Italie, l'orgue l'Allemagne, enfin la cornemuse la Grande-Bretagne.

     

                

     

         

     

     

             

     La "rotonde du Glacier": lieu de distribution de rafraîchissements et glaces lors des entractes ou avant les représentations. Elle se caractérise par sa luminosité et son plafond peint par Georges Jules-Victor Clairin, une ronde de bacchanales et de faunes. Tout autour est disposée, entre les fenêtres, une série de huit tapisseries d'après des cartons peints par A.J. Mazerolle. Ces œuvres représentent les diverses boissons que l'on peut commander : « le champagne », « le café », « le thé », « l'orangeade » et autres breuvages, mais aussi « la pêche » et « la chasse ».

     

    Découverte des plateaux techniques de l'Opéra Bastille - Visite commentée par M. Bontemps (voir la rubrique rencontre/interview)...

     

     

    IMPRESSIONS  DES  ELEVES  APRES  LA  SORTIE...

          

            

                                                                            

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique